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Le syndicat national des animaleries

L'Etat veille

Qu'on se rassure, l'état semble être bien plus à l'écoute d'associations et fondations, pourtant signalées pour leurs dérives organisationnelles et/ou financières, y compris lorsqu'elles véhiculent des mensonges.

Nous avons fustigé, à juste titre, l'initiative du député Dombreval qui s'est largement inspiré des statistiques colportées par ces associations et fondations pour justifier des dispositions qui ne vont impacter que des professionnels (certificat de responsabilisation et interdiction de vente à compter de 2024, notamment). En effet, ces organisations colportent depuis des dizaines d'années un nombre d'abandons de 100.000 chiens et chats par an, ce qui a ému, à juste titre, la l'Assemblée nationale, laquelle n'a pas été mise en contact avec les organisations professionnelles qui contestaient ces données. Nous avons pu contester ces éléments devant le Sénat qui était largement revenu sur les mesures aberrantes décidées par l'Assemblée nationale avant que les parlementaires ne se résignent en Commission mixte paritaire.

Or, dans une intervention dans Les grandes gueules le 15 août 2022, le président de la SPA revient sur le nombre des abandons annuels le fixant à 46.000 alors qu'il faut analyser ce chiffre qui englobe également les saisies administratives et judiciaires. Or, à aucun moment cette personne ne semble avoir contesté la véracité des éléments chiffrés sur lesquels s'est appuyé le député Dombreval. Quelle crédibilité accorder à ces associations prétendument de protection animale. Je tiens à signaler que nombre d'éleveur ou de magasin sont sollicités pour "approvisionner" des associations ce qui, à nos yeux, réduit encore les quantités annoncées d'abandons. 

Dans son intervention, le président de la SPA qui renonce à faire appliquer la loi pour les personnes qui abandonnent des animaux, attitude qui contraste avec la pratique d'autres pays qui, tels l'Italie taxe à 200 € l'abandon d'un animal. Comment, dans de telles conditions, s'étonner que la France soit championne en matière d'abandons ?

Le mensonge sur le nombre d'abandons ainsi que la volonté manifeste de ne pas faire appliquer les dispositions de l'article 521-1 du code pénal qui punit de 45.000 € et 3 ans d'emprisonnement les actes de cruauté envers les animaux, l'abandon étant considéré comme tel !

Malheureusement, l'actualité percute la réalité. On vient d'apprendre, début septembre, qu'une dizaine d'enfants étaient délaissés par leurs parents, malgré les signalements opérés. Dans le cas présent, les services chargés du contrôle, prévenaient de leur venue !

Les professionnels apprécieront cette différence de traitement eux qui, sur une simple suspicion par une association dite de protection animale ou un litige commercial, sont souvent suspectés d'être à la tête des pires traffics, perquisitionnés, maltraités comme de vulgaires trafiquants de stupéfiants. Par exemple, on leur oppose des DLC légèrement dépassées pour la nourriture des animaux alors que cette disposition est en voie d'être abandonnée pour l'alimentation humaine.

Tous ces éléments sont à mettre en perspective avec diverses dispositions ou statistiques :

  • Abandon sous X ;
  • Abandons d'enfants ;
  • Les 3.000.000 d'enfants pauvres en France (Cf. article UNICEF) ;
  • Les 30.000 enfants vivant dans des bidonvilles (Cf. article UNICEF) ;
  • Les 140.000 élèves décrocheurs (Cf. article UNICEF).

Nous l'avons déjà exprimé, toute mesure de prohibition encourage les mesures de contournement et je ne doute pas que les mesures issues de la loi du 30 novembre 2021 seront dévastatrices pour les animaleries, pour les éleveurs quoi qu'en pensent certaines organisations professionnelles, mais également pour l'Etat qui va se priver de rentrées fiscales et des petits malins que les contraintes de la loi n'effraie pas, vont en profiter. Tout un chacun ne pourra que constater les succès des forces de l'ordre pour rechercher les infractions à la réglementation sur les stupéfiants ou sur les armes ... sans même évoquer le laxisme de la justice qui sait mal réprimer infractions et délits !

Bien entendu nous n'avons aucune compassion pour les personnes qui abandonnent des animaux mais il s'agit, là, d'attitudes individuelles que la bras séculier de l'Etat, n'atteint pas.

Les systèmes prohibitifs n'ayant jamais pu prospérer dans l'histoire - en dehors des dictatures - tout espoir n'est pas perdu mais dans quel état sera la filière ?

 

Date de dernière mise à jour : 08/09/2022

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