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Le syndicat national des animaleries

Les infiltrés

La diffusion, le vendredi 15 février 2013, de l'émission Les infiltrés dont le thème était "Traffic d'animaux : les mafias internationales" a permis de faire état de réalités que non dénonçons depuis longtemps et, personnellement, alors que je dirigeais une autre organisation professionnelle, j'avais déjà dénoncé les pratiques qui ont été reprises dans ce reportage.

Vente d'animaux par des particuliers  Depuis très longtemps nous dénonçons les activités d'exercice illégal d'élevage et de vente d'animaux par des particuliers qui réalisent des opérations très lucratives. Déjà en 2000, le Professeur Yves LEGEAY valorisait cette dérive. Rien n'a été fait. Les propositions que j'avais faite lors d'une réunion à la DGAL le 11 avril 2002, obligeant la déclaration des portées en préfecture pour les non professionnels avait été balayée par le chef du Bureau de la protection animale au motif que la loi ne le prévoyait pas. Or il s'agissait justement de s'assurer de son respect.
Petites annonces Au lendemain de la publication de l'arrêté n° 2008-871 j'avais demandé, sans être suivi, que les petites annonces soient réservées au seuls professionnels.


Les propos échangés démontrent que les propositions dont je m'était fait l'écho à l'époque, auraient dû recueillir la belle unanimité constatée aujourd'hui. Mais l'important n'est-il pas d'avoir tracé le sillon ?

Le débat fût sans surprise tellement les faits relatés étaient scandaleux.

Nous analysons ici les points principaux des interventions des invités :

  • Egal à lui même, Allain Bougrain-Dubourg a réitéré des propos maintes-fois tenus et, notamment ceux dont il avait fait état sur France Inter le 24 juin 2012 (cf. Newsletter n° 10 du 3 juillet 2012), parlé du braconnage des ortolans et des "puissants lobbies" dont les vétérinaires et les marchands, font preuve,
  • Pour la SPA, Brigitte Piquet-Pellorce, a mis en avant l'urgence qu'il y a à combattre l'économie souterraine engendrée par ces activités illicites et considère que, seuls les élevages et les refuges, peuvent fournir aux personnes qui souhaitent acquérir un chien ou un chat,
  • Catherine Trouvé, éleveuse professionnelle a expliqué la charge importante que représente un élevage ainsi que le peu de revenus qu'elle en tirait, comparé aux particuliers qui apparaissent dans le reportage,
  • Le représentant du Ministère de l'agriculture s'est félicité du travail réalisé par l'administration, constatant que le démentellement des grosses filières d'importations ont été remplacée par de petites filières, plus difficiles à combattre,
  • Pour le Muséum national d'histoire naturelle, Jean-Patrick Le Duc a interprété à sa façon, sans apporter le moindre élément de preuve, de supposés traffics d'animaux exotiques, mettant ainsi en cause les documents officiels établis pas les services de l'Etat,
  • Enfin, pour le Conseil supérieur de l'ordre des vétérinaires, Dona Sauvage a précisé que le CSOV se portait systématiquement partie civile lorsque des vétérinaires étaient impliqués dans dans une procédure pénale et faisait étudier d'éventuelles sanctions ordinales lorsque des confrères étaient mis en cause dans des procédures civiles.

L'animation du débat a été d'une bonne tenue.

Seul regret, l'absence du représentant des animaleries, pourtant convié à l'enregistrement de l'émission, le 31 janvier 2013. Même si les représentants des  animaleries, jardineries et autres magasins spécialisés qui vendent des animaux ont été peu mis en cause, il n'y avait aucune raison de ne pas rappeler les compétences et le professionnalisme de ces acteurs qui ont pignon sur rue, génèrent plusieurs milliers d'emplois et contribuent à la richesse nationale (Plus d'un milliard d'euros de TVA, impôts sur les revenus déclarés par la filières, etc...).

Bien entendu, le SYNAPSES dénonce les activités illégales mais entend que la loi et la réglementation soit appliquée aux professionnels, sans pour autant que des éléments subjectifs, empreints d'anthropomorphisme, ne prennent le pas sur la raison et le bon sens. Il n'appartient à quiconque le droit  de mettre en cause des pratiques autorisées et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour que cela, demeure ainsi. Il y va de la liberté d'entreprise.

Il est urgent que l'Etat entende les critiques unanimes qui se sont exprimées et mette en oeuvre les moyens nécessaires.

 

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Revoir l'émission

 

Annonce de l'émission

Lors d'une réunion qui s'est tenue ce mercredi 13 février 2013 au Conseil de l'ordre des vétérinaires, nous avons appris, avec stupéfaction, que le représentant du PRODAF, organisation professionnelle qui prétend à une représentativité tous azimuts, n'était pas présent à l'enregistrement de l'émission alors qu'il y était invité.

Même si ces représentants sont intervenus au cours de l'émission, cette prestation, hors de tout débat, n'est pas à l'honneur de la filière que ce syndicat entend défendre.

Pour bien connaître ce sujet, le SYNAPSES estime qu'il y a des idées reçues qu'il est important de combattre et de remettre le débat là où il doit se situer. A l'approche de nouvelles mesures réglementaires contraignantes il était important, à nos yeux, de concentrer le débat sur les risques de disparition de nos entreprises.

En tout état de cause, cette faute que constitue l'absence à un débat important pour l'avenir de nos métiers doit vous amener à vous interroger pour savoir qui vous défend réellement, qui est à vos côtés au quotidien ?

http://www.france2.fr/emissions/les-infiltres

Faute d'y avoir été conviés, nous serons attentifs aux propos qui y seront tenus d'autant que les amalgames y sont fréquents et qu'un public non averti peut, facilement, être ému par des propos trompeurs. 

Rappelons que nos établissements sont régulièrement déclarés en préfecture, que les inspections et contrôles y sont fréquents.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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